Découvrez les bienfaits de la boxe dans la maladie de Parkinson!

Rond pointillé cyan NeuroMotrix
bienfaits de la boxe pour la maladie de parkinson

L’activité physique adaptée est aujourd’hui reconnue comme un pilier essentiel de la prise en charge de la maladie de Parkinson (MP). Pratiquée de façon régulière et encadrée, elle contribue au maintien des capacités motrices, au soutien de l’autonomie et à l’amélioration de la qualité de vie. En complément des formes d’entraînement plus traditionnelles, comme l’exercice aérobie ou le renforcement musculaire, plusieurs approches moins conventionnelles comme la danse, le tai-chi ou le yoga ont démontré des effets bénéfiques sur la mobilité, l’équilibre et le bien-être des personnes vivant avec la MP.

Dans cette continuité, la boxe adaptée suscite un intérêt croissant, tant dans les milieux cliniques que communautaires. Il ne s’agit pas de boxe de combat, mais d’une activité physique structurée, progressive et sécuritaire, spécifiquement adaptée aux capacités et aux besoins des personnes vivant avec la maladie de Parkinson.

Une activité physique adaptée, complète et fonctionnelle

La boxe adaptée se distingue par son caractère global. Les séances combinent généralement des exercices d’endurance cardiovasculaire, de renforcement musculaire, de coordination, de mobilité et d’équilibre. Les déplacements, les changements de direction, les enchaînements de mouvements et les frappes sur cibles sollicitent simultanément les membres supérieurs, les membres inférieurs et le tronc.

Dans une perspective d’activité physique adaptée, ce type d’entraînement peut contribuer à contrer le déconditionnement associé à la sédentarité et à améliorer la tolérance à l’effort. Le travail de renforcement, notamment au niveau des membres inférieurs, peut soutenir les transferts, les ajustements posturaux et les réactions lors de situations de déséquilibre. La mobilité et la flexibilité peuvent également jouer un rôle dans la gestion de la rigidité musculaire fréquemment observée dans la MP.

Des effets observés sur les symptômes moteurs

Plusieurs études rapportent des améliorations des symptômes moteurs à la suite de programmes de boxe adaptée. Des chercheurs ont notamment observé une diminution des symptômes moteurs après des programmes d’une durée d’environ 10 à 12 semaines.12

Ces résultats suggèrent que, chez les personnes vivant avec la MP, la boxe adaptée peut contribuer à un meilleur contrôle moteur et à une plus grande aisance dans les mouvements au quotidien. Les données scientifiques indiquent que la boxe constitue une modalité d’activité physique tout à fait pertinente. Lorsqu’elle est comparée à des interventions plus ciblées, certaines approches peuvent produire des effets spécifiques plus marqués sur des paramètres précis, tandis que la boxe se distingue par son caractère global et fonctionnel.3 Cela souligne l’importance d’adapter le choix de l’activité, ainsi que le contenu et le dosage des séances, aux besoins et aux objectifs de chaque personne.

Équilibre et marche : des bénéfices variables

L’équilibre et la marche sont au cœur des défis rencontrés par les personnes vivant avec la maladie de Parkinson. Les programmes de boxe adaptée ciblent directement ces capacités à travers des déplacements variés, des changements de direction et des enchaînements de mouvements qui sollicitent l’ensemble du corps. Plusieurs études montrent que ce type d’entraînement peut soutenir l’équilibre et la mobilité fonctionnelle après quelques semaines de pratique régulière, même si les effets peuvent varier d’une personne à l’autre.45

Les bénéfices sont plus susceptibles d’apparaître lorsque la boxe est pratiquée de façon constante, sur une période de quelques mois, et que les exercices sont progressivement adaptés et complexifiés. Les synthèses récentes soulignent l’importance de la régularité des séances et de la progression de l’entraînement pour favoriser des améliorations sur la marche et le fonctionnement au quotidien.6 Dans ce contexte, la boxe adaptée peut devenir un outil pertinent pour maintenir et améliorer la stabilité et l’aisance dans les déplacements.

Des effets intéressants sur l’humeur et la qualité de vie

Au-delà des symptômes moteurs, la boxe adaptée peut aussi avoir des retombées positives sur l’humeur et la qualité de vie des personnes vivant avec la maladie de Parkinson. Des programmes de boxe en contexte communautaire ont été associés à une amélioration de l’humeur et à une diminution des symptômes dépressifs, ainsi qu’à des effets favorables sur la qualité de vie chez plusieurs participants.7 Ces bienfaits peuvent s’expliquer par la combinaison de l’activité physique, de la stimulation cognitive et du contexte social, qui contribue à renforcer le sentiment de compétence et l’engagement à long terme dans l’activité physique.

Les données scientifiques montrent que la boxe adaptée est généralement sécuritaire et bien tolérée lorsqu’elle est encadrée par des professionnels formés en activité physique adaptée. Les études rapportent peu d’événements indésirables et des taux de participation élevés, y compris chez des personnes à des stades modérés de la maladie de Parkinson.8 Cette bonne adhérence constitue un atout important, puisqu’une activité appréciée et poursuivie dans le temps est plus susceptible de générer des bénéfices durables sur le fonctionnement et la qualité de vie.

Dans l’ensemble, la boxe adaptée constitue une option d’activité physique pertinente et accessible pour les personnes vivant avec la maladie de Parkinson. Lorsqu’elle est bien encadrée et adaptée aux capacités de chacun, elle permet de travailler de façon dynamique des composantes essentielles du fonctionnement au quotidien. Pour plusieurs personnes, elle représente une façon motivante de demeurer actif et engagé à long terme dans l’activité physique.

  1. Patel, R. A., L. Blasucci and A. Mahajan (2023). « A pilot study of a 12-week community-based boxing program for Parkinson’s disease. » J Clin Neurosci 107: 64–67. ↩︎
  2. Wang, Z., B. Song, C. Liu, H. Ma, Z. Bai, M. A. S. Carneiro, L. Youssef, C. Chen, L. Zhang, D. Wang and D. Wang (2025). « Effects of boxing exercise in people with Parkinson’s disease: a systematic review. » Front Aging Neurosci 17: 1505326. ↩︎
  3. Sangarapillai, K., B. M. Norman and Q. J. Almeida (2021). « Boxing vs Sensory Exercise for Parkinson’s Disease: A Double-Blinded Randomized Controlled Trial. » Neurorehabil Neural Repair 35(9): 769–777. ↩︎
  4. Domingos, J., A. L. S. de Lima, T. Steenbakkers-van der Pol, C. Godinho, B. R. Bloem and N. M. de Vries (2022). « Boxing with and without Kicking Techniques for People with Parkinson’s Disease: An Explorative Pilot Randomized Controlled Trial. » J Parkinsons Dis 12(8): 2585–2593. ↩︎
  5. Patel, R. A., L. Blasucci and A. Mahajan (2023). « A pilot study of a 12-week community-based boxing program for Parkinson’s disease. » J Clin Neurosci 107: 64–67. ↩︎
  6. Gonzalez-Devesa, D., C. Ayan, M. A. Sanchez-Lastra, C. Gutierrez-Hong, A. Garcia-Fresneda and J. C. Diz (2024). « The Efficacy of Boxing Training on Patients with Parkinson’s Disease: Systematic Review and Meta-Analysis. » Rev Neurol 79(11): 36478. ↩︎
  7. Patel, R. A., L. Blasucci and A. Mahajan (2023). « A pilot study of a 12-week community-based boxing program for Parkinson’s disease. » J Clin Neurosci 107: 64–67. ↩︎
  8. Domingos, J., A. L. S. de Lima, T. Steenbakkers-van der Pol, C. Godinho, B. R. Bloem and N. M. de Vries (2022). « Boxing with and without Kicking Techniques for People with Parkinson’s Disease: An Explorative Pilot Randomized Controlled Trial. » J Parkinsons Dis 12(8): 2585–2593. ↩︎