L’exercice pour réduire la dépression liée à la maladie de Parkinson

Rond pointillé cyan NeuroMotrix
Homme dépression maladie de parkinson

La dépression fait partie des symptômes non moteurs les plus fréquents de la maladie de Parkinson. Elle influence la qualité de vie, la motivation et la participation aux activités du quotidien. Dans ce contexte, l’activité physique s’impose comme une intervention clé, non seulement pour ses effets moteurs, mais aussi pour son impact sur la santé psychologique.

Au cours des dernières années, la recherche a permis de mieux comprendre comment certaines formes d’exercice peuvent agir positivement sur les symptômes dépressifs chez les personnes vivant avec la maladie de Parkinson. Les données actuelles montrent que l’exercice, lorsqu’il est pratiqué de façon structurée et régulière, constitue une approche efficace, sécuritaire et solidement appuyée par la science.

Ce que révèle la recherche sur l’exercice et la dépression

Une méta-analyse récente démontre que l’exercice aérobie permet de réduire significativement les symptômes dépressifs chez les personnes atteintes de Parkinson, avec un effet allant de modéré à important.1 Les bénéfices les plus marqués sont observés lorsque l’entraînement respecte certains paramètres :

  • une durée d’au moins 12 semaines
  • une fréquence minimale de 3 séances par semaine
  • des séances d’au moins 60 minutes
  • un volume hebdomadaire d’environ 180 minutes

Ces résultats confirment que l’exercice aérobie ne doit pas être perçu comme un simple complément, mais comme une véritable intervention thérapeutique, capable d’agir directement sur les symptômes dépressifs lorsqu’il est pratiqué à une dose suffisante.

Ces résultats s’inscrivent dans la continuité d’études antérieures montrant que la combinaison de l’exercice physique et de l’éducation à l’auto-gestion permet de réduire les symptômes dépressifs chez les personnes vivant avec la maladie de Parkinson, en formule individuelle comme en groupe.2 Plus récemment, une autre étude a mis en évidence que l’ajout de stratégies de coaching comportemental, comme l’auto-surveillance, la fixation d’objectifs et le soutien social, favorise l’adhésion et le maintien des bénéfices dans le temps.3

Favoriser l’adhésion et des effets durables

En pratique, l’activité physique la plus efficace est celle qui s’intègre durablement au quotidien. Choisir une activité appréciée, adaptable et ajustée à son niveau d’énergie augmente les chances de persévérance, surtout dans un contexte où la motivation peut fluctuer. L’important n’est pas de viser la perfection, mais la régularité.

S’engager dans un programme d’activité physique, même progressivement, représente un levier concret pour agir sur la santé mentale. Les données scientifiques actuelles sont claires : bouger régulièrement peut améliorer l’humeur, soutenir la motivation et contribuer de façon tangible au mieux-être des personnes vivant avec la maladie de Parkinson.

  1. Ren, H., Y. Zhou, Y. Lv, X. Liu, L. He and L. Yu (2025). « Effects of Aerobic Exercise on Depressive Symptoms in People with Parkinson’s Disease: A Systematic Review and Meta-Analysis of Randomized Controlled Trials. » Brain Sci 15(8). ↩︎
  2. Sajatovic, M., A. L. Ridgel, E. M. Walter, C. M. Tatsuoka, K. Colon-Zimmermann, R. K. Ramsey, E. Welter, S. A. Gunzler, C. M. Whitney and B. L. Walter (2017). « A randomized trial of individual versus group-format exercise and self-management in individuals with Parkinson’s disease and comorbid depression. » Patient Prefer Adherence 11: 965–973. ↩︎
  3. Brauer, S. G., R. M. Lamont and J. D. O’Sullivan (2024). « A physiotherapy group exercise and self-management approach to improve physical activity in people with mild-moderate Parkinson’s disease: a randomized controlled trial. » Trials 25(1): 76. ↩︎