La maladie

La maladie de Parkinson (MP) est une maladie neurodégénérative caractérisée par la perte de neurones dopaminergiques dans la substance noire et le striatum, des noyaux gris centraux (ou ganglions de la base) se situant dans le mésencéphale (cerveau moyen). C’est la substance noire pars compacta qui est davantage marquée par la mort des neurones dopaminergiques. Ce manque de dopamine affecte tout le circuit interne des noyaux gris centraux, ce qui résulte en une inhibition excessive sur les neurones moteurs du cortex. En effet, comme c’est la dopamine qui module le système des noyaux gris centraux, les mouvements se voient diminués, c’est pourquoi on dit que la MP est un trouble moteur hypokinétique.

Les symptômes

La MP est caractérisée par quatre symptômes moteurs prédominants soit le tremblement, la bradykinésie (lenteur des mouvements), la rigidité musculaire et l’instabilité posturale. C’est la présence d’au moins deux de ces symptômes qui permet habituellement de diagnostiquer la maladie. À ce moment, plus de la moitié des neurones dopaminergiques seraient déjà détruites.

Outre les symptômes moteurs, il existe une variété d’autres symptômes dits non moteurs qui peuvent apparaître au cours de la maladie : écoulement de salive, changement dans les capacités à goûter et à sentir, difficulté à avaler, constipation, incontinence, douleurs, démence et problèmes cognitifs, hallucinations, dépression et anxiété, trouble sexuel, hypotension orthostatique, hypersomnolence diurne, insomnie, etc. Ceci étant dit, il existe des variantes importantes dans l’évolution de la maladie et les symptômes peuvent être bien différents d’une personne à l’autre.

L’exercice et la maladie

L’activité physique peut s’avérer un traitement judicieux qui aide les personnes atteintes de la MP à préserver le plus longtemps possible leurs capacités fonctionnelles. En effet, l’exercice agit comme adjuvant aux traitements traditionnels (pharmacologiques et chirurgicaux). Il a été démontré que l’activité physique a des effets positifs sur la mobilité, la marche, l’équilibre et la force musculaire des personnes atteintes de la MP [1, 2]. L’exercice permettrait aussi d’améliorer la qualité de vie ainsi que les symptômes de la dépression [3], et contribuerait à maintenir l’autonomie en améliorant les capacités à accomplir ses activités de la vie quotidienne [4, 5].

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Références:

  1. Goodwin VA, Richards SH, Taylor RS, Taylor AH, Campbell JL. The effectiveness of exercise interventions for people with Parkinson’s disease: a systematic review and meta-analysis. Movement disorders : official journal of the Movement Disorder Society. 2008;23(5):631-40.
  2. Tomlinson CL, Patel S, Meek C, Clarke CE, Stowe R, Shah L, et al. Physiotherapy versus placebo or no intervention in Parkinson’s disease. The Cochrane database of systematic reviews. 2012;8.
  3. Dereli EE, Yaliman A. Comparison of the effects of a physiotherapist-supervised exercise programme and a self-supervised exercise programme on quality of life in patients with Parkinson’s disease. Clinical rehabilitation. 2010;24(4):352-62.
  4. Cedarbaum JM, Toy L, Silvestri M, Green-Parsons A, Harts A, McDowell FH. Review Article: Rehabilitation Programs in the Management of Patients with Parkinson’s Disease. Neurorehabilitation and neural repair. 1992;6(1):7-19.
  5. Patti F, Reggio A, Nicoletti F, Sellaroli T, Deinite G, Nicoletti F. Effects of Rehabilitation Therapy on Parkinsonians’ Disability and Functional Independence. Neurorehabilitation and neural repair. 1996;10(4):223-31.
  6. Combs SA et al (2011) Boxing training for patients with Parkinson disease: a case series. Phys Ther. 2011;91:132–142.
  7. Combs SA et al (2011) Community-based group exercise for persons with Parkinson disease: a randomized controlled trial. NeuroRehab. 2013;32(1):117-124.

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