Vous avez probablement rarement, sinon jamais, entendu parler de ce trouble. Pourtant, il mérite d’être mieux connu — ne serait-ce que pour éviter à tant de gens de vivre inutilement avec des symptômes qui peuvent vite devenir handicapants.

Ce qui rend le trouble neurologique fonctionnel (TNF) difficile à saisir et diagnostiquer c’est qu’il ne présente aucune lésion visible au cerveau, mais engendre des symptômes moteurs ou sensoriels bien réels. Longtemps mal compris, ce trouble complexe, bien que peu fréquent, est aujourd’hui mieux reconnu et expliqué. Dans ce texte, nous allons explorer qu’est-ce que le TNF, pourquoi l’activité physique peut aider et comment l’intégrer au traitement.

Comprendre le trouble neurologique fonctionnel 

Comme mentionné le TNF est une maladie neurologique qui n’est pas causée par une lésion visible au cerveau, mais plutôt par un dysfonctionnement du système nerveux. Il s’agit d’une anomalie au niveau des voies de communication entre certaines zones cérébrales, alors que les structures cérébrales elles-mêmes ne présentent aucun dommage. Sur le plan physique, le cerveau est sain, mais son fonctionnement est perturbé. 

Les symptômes sont très variables d’une personne à l’autre, cependant nous pouvons observer les symptômes suivants: 

  • Des troubles moteurs comme des tremblements, faiblesse musculaire, paralysie partielle ou totale, et difficultés à marcher. 
  • Des symptômes sensoriels, incluant des altérations des sensations, des troubles visuels et auditifs, ainsi que des sensations de fourmillements, d’engourdissements ou de douleurs.
  • Une perte temporaire de la parole, de la vision ou de la perception de l’environnement. 
  • Des crises ressemblant à des crises d’épilepsie.
  • Des troubles de l’équilibre, vertiges et difficultés à maintenir la posture.

 

Rôle de l’activité physique dans la gestion du trouble neurologique fonctionnel

Le cerveau a une capacité extraordinaire, appelé neuroplasticité, qui lui permet de se “reprogrammer” en modifiant ses connexions entre les neurones et même en en créant de nouvelles.  

L’activité physique joue un rôle important dans ce processus de neuroplasticité. Des études scientifiques ont démontré que l’exercice, particulièrement de type aérobique modéré à intense, par exemple, la marche rapide, le vélo ou la course, stimule la production de BDNF, une protéine du cerveau essentielle à la croissance des neurones et à la formation de nouvelles connexions cérébrales. Ce bienfait a été observé après seulement quelques semaines d’entraînement de 30 minutes, 3 fois par semaine (Cardoso, 2024). 

En plus de ces effets, nous savons bien que l’activité physique a bien d’autres bienfaits comme la réduction de la douleur, l’amélioration de l’humeur, la diminution du stress et de l’anxiété, l’amélioration des capacités physiques et de la qualité de vie.

Lorsque bien pratiqué, l’activité physique peut devenir un réel outil thérapeutique, capable de changer le fonctionnement du cerveau, d’améliorer les capacités physiques et d’aider les personnes atteintes de TNF à retrouver plus d’autonomie et ainsi avoir une meilleure qualité de vie.

Intégrer l’activité physique dans le traitement du TNF

L’activité physique est intégrée au traitement avec un objectif principal qui est d’aider le patient à reprogrammer ses mouvements. Il faut encourager les gestes automatiques et fonctionnels, plutôt que de se concentrer sur les symptômes ou les limitations perçues. C’est pour cette raison que la réadaptation doit se faire accompagné par des physiothérapeutes formés au TNF, les kinésiologues et d’autres professionnels de la santé qui savent adapter les exercices à chaque personne, selon ses symptômes.

Ce genre de thérapie commence toujours avec une approche qui est graduelle et sécurisante pour le patient. Dans le cas du TNF, la réadaptation privilégiera des activités fonctionnelles et ludiques comme la marche, le yoga, la natation, le vélo. À cela, s’intégrera la respiration, la relaxation et la pleine conscience.

Afin d’aider le cerveau à reprendre le bon contrôle du corps, l’effort est mis dans l’exécution de mouvements automatiques et de double tâche. Par exemple, marcher tout en parlant avec quelqu’un, écouter de la musique en marchant, chanter une chanson en marchant. Cela aide à détourner l’attention du mouvement lui-même. Cette approche permet au cerveau de « débloquer » certaines fonctions et de retrouver un rythme plus fluide. C’est un principe clé dans la rééducation spécialisée pour le TNF.

L’encadrement est des professionnels est primordiale afin de maintenir la progression thérapeutique, et ce de manière sécuritaire. Cet accompagnement spécialisé augmente drastiquement les chances de renverser la condition du patient.

 

Article rédigé par : Atina Ashoori

Article révisé par : Mathilde Lessard

Cet article a été rédigé en utilisant l’intelligence artificielle à des fins d’optimisation du contenu.

 

Références scientifiques :

Cardoso, S. V., Fernandes, S. R., & Tomás, M. T. (2024). Therapeutic Importance of Exercise in Neuroplasticity in Adults with Neurological Pathology: Systematic Review. International journal of exercise science17(1), 1105–1119. https://doi.org/10.70252/VZWF7949

Kelmanson, A. N., Kalichman, L., & Treger, I. (2023). Physical Rehabilitation of Motor Functional Neurological Disorders: A Narrative Review. International journal of environmental research and public health20(10), 5793. https://doi.org/10.3390/ijerph20105793

 

 

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